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Une vision nationale pour l’architecture au Canada

Au début des années 1900, les architectes canadiens ont reconnu la valeur de créer une organisation nationale afin d’unir les professionnels à travers le pays. Pendant près d’un an, des figures marquantes comme D. Ewart à Ottawa, Edmund Burke à Toronto et Alcide Chaussé à Montréal se sont rencontrées pour jeter les bases de ce qui allait devenir un institut national.

En avril 1907, une lettre fut envoyée à 500 architectes à travers le Canada, les invitant à se joindre à une nouvelle organisation nationale moyennant des frais d’adhésion de 10 $. L’objectif était de renforcer la dignité de la profession, de soutenir les architectes œuvrant dans des régions sans associations locales et d’unifier la pratique.

Un conseil provisoire, composé de dirigeants provenant de différentes provinces, fut formé pour guider le processus. L’appui juridique vint de J.C. Walsh, député de Montréal, qui contribua à la rédaction de la loi nécessaire pour incorporer officiellement l’Institut des architectes du Canada.

Ce projet de loi visait à réglementer l’utilisation du titre d’« architecte », à établir des normes professionnelles claires et à créer un comité d’examen. Les futurs membres seraient évalués sur des sujets tels que la conception structurelle, la santé et la sécurité des bâtiments, et l’histoire de l’architecture.

L’Institut prévoyait plusieurs niveaux d’adhésion, allant des étudiants aux membres honoraires, selon les critères définis dans ses règlements.

Le premier congrès

En août 1907, des architectes de tout le pays se réunirent à Montréal pour le premier congrès national d’architecture. L’objectif était de discuter du projet de loi qui devait officiellement établir une organisation nationale d’architectes.

L’invitation au congrès portait un message inspirant : « Toujours en avant, unis pour la protection de nos concitoyens et l’avancement de notre art. » Edmund Burke, président de l’Ontario Association of Architects, souligna la nature historique de l’événement — réunissant des architectes anglophones et francophones — et insista sur l’importance d’une éducation solide et de normes professionnelles élevées.

L’incorporation de l’Institut d’architecture du Canada

Le mercredi 20 novembre 1907, le projet de loi, ou loi visant à constituer l’Institut des architectes du Canada, a été déposé auprès du greffier de la Chambre des communes. Le projet de loi a connu un parcours mouvementé au Parlement et a été fortement contesté par ceux qui y voyaient une tentative de créer une société fermée au détriment des entrepreneurs en bâtiment, des ingénieurs, des fabricants et d’autres personnes qui souhaitaient également exercer la profession d’architecte.

Il était prévu que le titre de fellow honoraire pouvait être conféré aux ” fellows à la retraite et à toute personne ayant contribué à l’avancement de l’architecture au Canada ou à l’étranger. “
Le paiement de la cotisation annuelle a causé des problèmes constants aux administrateurs. En raison de la crise économique des années 30, bon nombre de fellows ont eu de la difficulté à s’acquitter de leur cotisation. En conséquence, on a demandé au président d’envoyer une lettre aux plus anciens fellows de chaque province, les priant de bien s’assurer que les éventuels fellows soient mis au courant de leurs obligations financières et s’engagent à les respecter, et ce, avant la présentation de leur candidature.

Devenir royal

Le 15 mai 1909, l’Institut d’architecture du Canada signe une alliance avec le Royal Institute of British Architects. Dans une lettre du Gouverneur général datée du 2 juin 1909, l’assentiment royal est accordé et le mot ” royal ” est ajouté à la raison sociale de l’Institut.

Le sceau de l’IRAC

Les archives indiquent que le sceau actuel de l’IRAC représente Vitruve, un architecte et auteur romain du premier siècle avant notre ère. Vitruve croyait que la bonne architecture devait incarner trois qualités : firmitatis (solidité), utilitatis (fonctionnalité) et venustatis (beauté). Dans l’image, Vitruve reçoit un bouquet de fleurs d’un ange.

La charte de l’IRAC

La charte officielle de l’IRAC a été mise à jour par le Parlement en 1912, puis à nouveau en 1929. Ces modifications ont officiellement reconnu trois types d’adhésion :

  • les membres
  • les fellows
  • les fellows honoraires

La charte définissait également l’objectif de l’IRAC : aider les membres à partager et à développer leurs connaissances professionnelles, en particulier dans les domaines propres à l’architecture, et encourager l’exploration et l’apprentissage dans tous les aspects de ce domaine.

La distinction de Fellow de l’IRAC

Les règlements de l’IRAC adoptés le 28 décembre 1929 et amendés en 1932 et en 1934, comprennent l’instauration d’un ‘corps original de fellows’ ainsi que les modalités de mise en candidature et d’élection. Le Conseil juge que pour créer ce corps aux termes de la charte amendée en 1929, le titre de fellow doit être conféré à tous les présidents antérieurs des associations provinciales ainsi qu’aux fellows nommés avant 1913, à condition qu’ils acceptent ce titre dans un délai de deux mois.

Subséquemment, l’élection des fellows sera réglementée et chaque candidature sera proposée par un fellow et appuyée par deux autres. Au nombre des autres règlements, mentionnons que le candidat doit avoir au moins 35 ans et être déjà membre de l’IRAC; qu’il doit être associé principal de son propre cabinet depuis 10 ans ou avoir occupé des fonctions de direction équivalentes dans un cabinet autre que le sien. La lettre de mise en candidature doit préciser les raisons qui justifient la recommandation à l’élection : distinction professionnelle, services à la profession, qualités artistiques, etc. De plus, le candidat doit consentir à devenir fellow.

Il est convenu que les fellows formeraient un corps consultatif en mesure d’exprimer ses points de vue au Conseil, à la direction et aux membres réunis en assemblée générale.

L’Institut a également créé une catégorie pour les membres honoraires, c’est-à-dire les personnes ayant pris leur retraite ou reconnues pour leurs contributions dans le domaine de la recherche, du service public ou du leadership professionnel.

Il souligne également l’importance de la formation professionnelle en déclarant : ” Si nous formons bien nos étudiants et si nous n’admettons à la profession que les candidats hautement qualifiés, je crois que le reste ira de soi. “
Il est évident, d’après les rapports des rencontres et la correspondance afférente, que les provinces sont bien représentées et les débats, fort animés. On trouve le compte rendu exhaustif des actes de ce congrès dans les archives de l’IRAC.

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