RÉSUMÉ
« La plupart des espaces que nous occuperons en 2030 sont déjà construits, et pourtant une grande partie de notre parc immobilier existant n’a pas été conçue pour répondre aux besoins changeants des utilisateurs ayant des capacités diverses ni aux défis de notre climat en évolution. Comment peut-on travailler à rendre notre environnement bâti plus accessible et durable, tout en tenant compte des coûts matériels et financiers de la construction ? La solution consiste à développer des stratégies de réaménagement qui préservent la structure solide — les « os » — de nos bâtiments, tout en permettant de modifier leur « peau » afin qu’ils puissent mieux s’adapter à notre monde en mutation. Ce projet portera sur une typologie résidentielle multi-unités dans le contexte québécois et développera une stratégie de réaménagement visant à l’optimiser pour répondre aux besoins actuels et futurs en matière d’accessibilité et de durabilité. »
COMMENTAIRE DU JURY
Avec son focus sur le logement social multi‑unités, il s’agit d’une proposition très discrète, mais au potentiel d’impact profond ; elle vise à étendre les bienfaits de l’architecture à un large éventail de la société.
L’approche est agile ; elle promet des améliorations significatives de la qualité des espaces et de la performance des bâtiments grâce à des interventions modestes dans des projets de logements publics existants. Ce faisant, elle déplace la conversation de l’iconique vers le quotidien, en mettant l’accent sur ce qui, d’un point de vue social, constitue sans doute notre typologie de bâtiment la plus importante.
Un autre aspect important de la proposition est l’idée d’une architecture inachevée qui engage activement les utilisateurs dans la création et l’évolution de leur environnement bâti. Des projets de référence réalisés par Elemental au Chili et Lacaton & Vassal en France confirment la beauté intrinsèque et le potentiel de résultats de cette approche de design. L’acceptation de l’incertitude fait partie de son attrait.