La réconciliation en architecture doit aller au-delà du symbolisme — elle doit influencer notre façon de concevoir, de planifier et d’enseigner.
Alfred Waugh, FRAIC
Reconnaissance territoriale
Nous reconnaissons que le bureau national de l’IRAC est situé sur le territoire traditionnel non cédé, non abandonné et occupé du peuple algonquin anishinaabe. L’IRAC honore les peuples et le territoire de la Nation algonquine anishinaabe ainsi que tous les Premiers Peuples – Premières Nations, Inuits et Métis – et leurs précieuses contributions passées, présentes et futures à cette terre. L’IRAC reconnaît l’oppression historique des terres, des cultures et des Peuples originels de l’Île de la Tortue (ce que nous appelons aujourd’hui l’Amérique du Nord), ainsi que le rôle que les architectes et l’architecture ont joué dans cette oppression. En tant qu’organisme national de défense de la profession d’architecte au Canada, l’IRAC respecte et affirme les droits inhérents et issus des traités de tous les Peuples autochtones de ce territoire, ainsi que ceux énoncés dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
L’IRAC s’engage à écouter, à désapprendre/réapprendre et à agir tout au long de ce parcours collectif.
L’IRAC honore la générosité des membres du Groupe de travail sur la vérité et la réconciliation et du Groupe de travail autochtone de l’IRAC.
Notre engagement
La vérité vient avant la réconciliation. Nous devons continuer d’avancer vers le respect, la responsabilité et de véritables partenariats.
Sim’oogit Ksi-Baxhlkw | Dr. Patrick R. Stewart, FRAIC (Nisga’a), FRAIC
À l’IRAC, la réconciliation n’est pas un geste symbolique. C’est un engagement à poser des actions intentionnelles, respectueuses et responsables afin de réparer les relations, de reconnaître les injustices et de créer un espace éthique permettant au leadership et aux savoirs autochtones de façonner l’avenir de l’architecture au Canada.
Nous reconnaissons que l’architecture a historiquement contribué à la colonisation et au déplacement des peuples autochtones. En tant que voix nationale de l’architecture au Canada, l’IRAC s’engage à transformer cet héritage en un parcours d’alliance, de respect et de partenariats significatifs.
Notre travail en matière de vérité et réconciliation repose sur :
En 2021, l’IRAC a officiellement adopté la DNUDPA comme cadre fondamental. Cette décision a été dirigée par le Groupe de travail sur la vérité et la réconciliation (GTVR) et appuyée unanimement par nos membres. La DNUDPA continue d’orienter notre façon de penser, de concevoir, de défendre les intérêts de la profession et d’enseigner.
Nous comprenons que la vérité précède la réconciliation. Cela signifie écouter attentivement les voix autochtones, reconnaître les torts passés et présents et créer un espace pour que les savoirs, les pratiques et les façons d’être autochtones puissent guider tous les aspects de la pratique architecturale. Cela signifie également un changement de pouvoir, ainsi que le soutien au travail, aux initiatives et au leadership dirigés par des Autochtones au sein de la profession.
Approche axée sur les valeurs
Le Plan stratégique 2025–2027 de l’IRAC fait de la réconciliation une valeur organisationnelle fondamentale. Cet engagement guide notre manière d’aborder :
- Les efforts de défense des intérêts qui amplifient les voix autochtones et soutiennent les initiatives autochtones
- Les programmes de formation qui favorisent la sécurité culturelle et le développement des compétences
- Les événements qui honorent les gardien·ne·s du savoir, les étudiant·e·s et les Aîné·e·s autochtones
- L’examen et la réforme des politiques en cohérence avec la DNUDPA et les 94 appels à l’action
- La création de possibilités de mentorat, de leadership et de collaboration communautaire
Nous visons à donner vie aux articles de la Déclaration et aux Appels à l’action, non seulement au sein des activités de l’IRAC, mais aussi dans l’ensemble de la communauté architecturale.
Nos principes directeurs:
Notre travail est guidé par des cadres autochtones tels que l’Espace éthique et l’Etuaptmumk (vision à deux yeux).
Espace éthique
L’Espace éthique est un concept présenté par le chercheur cri Dr Willie Ermine. Il décrit un lieu de rencontre entre les visions du monde autochtones et occidentales, un espace qui exige humilité, respect et responsabilité mutuelle. L’Espace éthique nous invite à aborder la réconciliation non pas comme une liste de tâches, mais comme une relation continue ancrée dans la réciprocité.
Vision à deux yeux
La « vision à deux yeux » (Etuaptmumk) est un principe partagé par les Aînés mi’kmaq Albert et Murdena Marshall d’Unama’ki (Cap-Breton). Elle nous encourage à voir le monde à travers les perspectives autochtones et occidentales, en mobilisant les forces de chacune pour orienter la prise de décision, la conception et le leadership.
Ces principes nous invitent à aborder la réconciliation avec humilité, respect et ouverture envers la coexistence de visions du monde multiples, travaillant ensemble sur un pied d’égalité. Ces cadres offrent des façons de bâtir des relations à travers nos différences, d’honorer la pluralité des perspectives et de favoriser une collaboration inclusive et respectueuse. En avançant, l’IRAC s’engage à créer un espace propice à l’écoute, au désapprentissage/réapprentissage et à la cocréation d’une profession où les savoirs autochtones ne sont pas seulement reconnus, mais valorisés et intégrés dans notre manière de pratiquer, d’enseigner et de concevoir.
Leadership autochtone à l’IRAC
Ressources
Pour appuyer des efforts significatifs en matière de vérité et de réconciliation, nous avons rassemblé des ressources complètes portant sur le soutien en santé mentale, le contenu éducatif, les possibilités de financement et des mesures concrètes. Ces outils permettent aux architectes et à l’ensemble de la communauté du design de s’engager de façon authentique envers les droits autochtones et la réconciliation.
RESSOURCE EN VEDETTE
Réflexions sur la réconciliation : récits de notre communauté